Lumieres de l’antiquité
La lumière, feu subtil
Héraclite voit dans le feu le principe primordial de toutes choses et la matière la plus subtile et la moins corporelle
Dans l’iconographie proposée afin d’élaborer le visuel de l’exposition, une évidence apparaît, seule la présence de la flamme est immédiatement signifiante
il est bien entendu, que si les lampes à huile représentent l’histoire, seules en position allumée elles parleront évidemment « lumière » aux yeux d’un public non informé. Dans l’ère prè-électrique seule la combustion de matériaux adaptés, principalement des huiles, pouvait apporter une clarté dans un espace obscur.
Le passage du fluide a l’énergie, lumière et chaleur, fait aussi sens et donne la première piste de travail ; une flamme contrainte et maîtrisée de la main de l’homme
Le zonage orthogonal est un indice « abstrait » de l’espace clos construit, l’espace de vie dans lequel l’éclairage ne subit pas les intempéries réductrices. C’est un élement de contruction graphique permettant un contraste formel.
La mouvance de cet éclairage, l’aspect tremblotant des réflexions sur les objets éclairés donne la seconde piste de travail. La flamme, comme la vie se maintient dans un équilibre fragile entre les opposés… elle n’existe comme source lumineuse que dans l’obscurité, dans le jour lumineux elle est source de chaleur ; une représentation humaine complétera le visuel traduisant la maîtrise de cette énergie comme sources de vision, de confort et de possibilités d’actes quotidiens dans les espaces de vie qui sans cela seraient ténébreux.
La vie quotidienne, l’utilisation pratique est sous-tendue par la présence humaine associée ici à une représentation de l’histoire (statuaire) intensifée par un tremblement (reflets) synonymes de l’instabilité de la combustion de la lampe a huile